(sur l'évangile du 2e dimanche de l'Avent A : Mt 3)
Jean-Baptiste
est « la voix qui crie dans le désert ». Et que
crie-t-il ? « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout
proche ». Se convertir… vous connaissez le ski ? Vous savez quand
il faut faire un demi-tour sur place ? cela s’appelle une conversion. La
conversion, c’est cela : je change de sens, je change de direction. Et
cette conversion, c’est arrêter de m’attacher aux choses futiles pour me
tourner vers ce qui est vraiment important.
Jean
nous le dit : « le royaume des cieux est proche ». Mais
ce royaume ne m’est pas imposé. Il n’y a que moi qui puisse le faire entrer
dans ma vie. Finalement, c’est ma conversion qui est nécessaire pour que le
Royaume advienne aujourd’hui dans ma vie et dans la vie du monde. Rappelons-nous
cette phrase de mère Térésa : à la question d’un journaliste, que
faut-il changer dans le monde pour que ça aille mieux ? elle a répondu
vous et moi.
Et Jean
Baptiste dit exactement la même chose : « Produisez donc un fruit
qui exprime votre conversion » : C’est bien beau de rêver d’un
monde meilleur, mais si je ne commence pas par me changer moi-même, rien ne
changera. Nous le proclamons à chaque messe ; le prêtre dit : « élevons
notre cœur », et nous répondons : nous nous convertissons,
« nous le tournons vers le Seigneur » !
Les
derniers versets sont sévères non ? « tout arbre qui ne produit
pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu » ; « Quant
à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »
Comment
les comprendre vraiment ?
Le Christ
est sauveur, il ne veut pas la mort du pécheur. Il n'est pas venu pour nous condamner mais pour sauver ce qui était perdu. Il vient à nous comme un
travailleur qui nettoie son chantier. Il sépare ce qui est bon de ce qui est
mauvais ; sa zone de travail, c’est notre cœur. Et si je le laisse faire, il n’y laisse que ce qui est bon.
Le fruit de
la conversion, c’est justement le bon grain… si nous nous convertissons, nous laissons
le Christ travailler en nous et nous porterons du bon grain, et nous serons
attachés aux choses essentielles. Finalement, la paille des choses futiles,
nous serons heureux de la voir partir au feu, d’en être débarrassé.
A
l’inverse, si nous ne nous convertissons pas, si nous préférons la paille au
grain, nous n’arriverons pas à nous en détacher et peut-être même voudrons-nous
la suivre dans le feu...
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