Homélie
– Vendredi Saint 2014
Nous
voici au pied de la croix.
Avec
saint Jean, nous avons suivi Jésus tout au long de son parcours de souffrance
et de douleur. Comment comprendre pourquoi on faisait autant de mal à quelqu’un
qui faisait autant de bien ?
Il
y a là le combat entre deux conceptions de la royauté
La
royauté du monde, c’est celle de Pilate, qui ne connait que Auguste comme roi. C’est
celle des pharisiens et des chefs des prêtres qui ne attendent un messie
vainqueur par les armes.
C’est
aussi la conception de Pierre : d’abord il refuse de se laisser laver les
pieds, puis de son épée, il cherche à défendre son Seigneur, son Maitre, son Roi.
Puisque Jésus ne veut pas faire appel à ses douze légions d’ange pour le
défendre, c’est lui Pierre qui s’en chargera… Et quand tout espoir est perdu,
il renie ce maitre qui ne correspond pas à sa conception.
C’est
peut-être aussi la conception de Judas, qui a peut-être cru que pour que son
maitre se révèle comme un roi puissant, il fallait l’y forcer.
Mais
Jésus n’est pas un roi de la terre, et toute sa Passion nous montre quel est
son trône.
Son
trône, c’est la croix !
Cette
croix que nous allons vénérer tout à l’heure,
Cette
croix que nous allons embrasser tout à l’heure.
Elle
est le signe de la royauté du Christ, le signe de sa grandeur.
Une
grandeur qui passe par le don total de lui-même, une grandeur qui nous dépasse
absolument.
Ce
combat entre les deux conceptions du Royaume, il est aussi dans nos cœurs. Ce
soir, posons-nous encore la question ? qui voulons-nous être ?
Laisserons
nous les conceptions du monde nous dominer ?
Ou
bien choisirons-nous le royaume du Christ souffrant et donné ?
C’est ce chemin qui est celui de la joie de la résurrection...
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