Jésus donne l’eau vive
Jésus
propose de « l’eau vive » à la samaritaine, une eau qui permet d’être
désaltéré définitivement. Quelle est-elle cette « eau vive » ?
Nous sommes tous d’accord, elle doit être autre chose qu’une simple boisson
terrestre.
Dans
la première lecture, nous avons entendu que c’est avec la découverte d’une
source, jaillie d’un rocher que se renouvelle l’alliance entre Dieu et son
peuple. Et ce rocher dont sort l’eau, c’est un rocher du mont Horeb, qu’on
appelle aussi le mont Sinaï, la montagne des dix commandements… Finalement
l’eau qui jaillissait du rocher symbolisait l’amour et le pardon de Dieu
répandu dans le peuple. Au point que lorsque Saint Paul lisait ce texte il
disait que quand on lit « rocher » dans ce passage de la 1ere
lecture, il faut y entendre Christ[1] :
car c’est lui qui abreuve le peuple de Dieu.
Jésus
veut donner l’eau vive, et Saint Paul, dans la 2nde lecture, affirme
que « l'Esprit Saint qui nous a été donné » répand en
nous l’amour : Cet Esprit est donc l’eau vive donnée par le Christ « qui
devient source jaillissante pour la vie éternelle ». D’ailleurs dans
le chant à l’Esprit Saint Veni Creator, on appelle
l’Esprit : « Don de Dieu ». Lorsque l’Esprit Saint m’est donné,
alors je peux entrer en relation avec les autres, je peux sortir de ma
coquille, et je peux transmettre le don de Dieu.
N’est-ce
pas ce qui est arrivé à la samaritaine ? Elle qui fuyait le monde, elle
qui avait une vie sociale scandaleuse, elle qui venait au puits à midi dans la
chaleur pour ne rencontrer personne, après sa rencontre avec Jésus, la voilà à
nouveau ouverte à l’amour.
L’eau vive comme une source
Il
existe deux sortes de sources. Celles qui jaillissent du rocher, comme dans la
première lecture : c’est une eau immédiatement pure et bonne à boire. C’est
aussi pour cela que Saint Paul voyait le Christ dans ce rocher. Le don de Dieu
est absolument pur et parfait.
Et
puis il y a les sources qui montent de la terre, ou celle qu’il faut aller
chercher au fond d’un puits. Et Vous savez comment elles sont : ce n’est
pas comme l’eau du robinet… elles imbibent doucement la terre, et sans qu’on le
remarque, cette terre change et devient boue. Et lorsque l’eau continue à
arriver, elle s’éclaircit et devient un filet d’eau claire. Peu à peu la source est purifiée par l’eau
vive qui traverse la terre.
[c’est
l’expérience qu’à fait Sainte Bernadette à Lourdes].
Peut-être
que cette image de la source correspond à ce qui est arrivé à la samaritaine, à
ce qui arrive à chacun de nous, quand nous laissons le Don de Dieu agir au fond
de nos cœur. En invitant l’Esprit-Saint à s’installer en nous, nous le laissons
purifier toutes nos lourdeurs humaines, tous nos péchés, et peu à peu, de
conversion en conversion, il peut agir
de plus en plus efficacement en nous afin que nous soyons véritablement des
canaux de son amour.
Ce
qu’a proposé Jésus à la samaritaine, c’est de devenir comme cette terre sèche,
qui devient boue, et qui devient source d’eau vive qui donne la vie.
N’est-ce
pas exactement ce qui lui est arrivé ? N’est-ce pas ce qui peut nous
arriver ?
Conclusion
Aujourd’hui
encore, Jésus nous propose « l’eau vive ».
Comme
la samaritaine, laissons-nous remplir cette eau vive du Christ, en méditant sa
parole, en vivant les sacrements, en laissant l’Esprit-Saint habiter en nous.
Et
lorsque nous aurons accepté de nous laisser remplir de l’Esprit, de nous
laisser transformer, de changer de vie, alors nous déborderons en fleuve d’eau
vive, en amour de charité, dont tous nos frères, tous les hommes profiteront.
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