1er novembre 2014
Chers
amis, frères et sœurs dans le Christ.
Aujourd’hui, nous nous réjouissons car c’est la fête de l’Église, de toute l’Église… Église de la terre et Église du ciel. Nous nous réjouissons car nous regardons le royaume de Dieu, tel qu’il doit s’accomplir dans le Christ. Nous nous réjouissons car le Salut est entré dans le monde avec Jésus, et par l’Église du Christ, nous sommes invités à y participer !
Aujourd’hui, nous nous réjouissons car c’est la fête de l’Église, de toute l’Église… Église de la terre et Église du ciel. Nous nous réjouissons car nous regardons le royaume de Dieu, tel qu’il doit s’accomplir dans le Christ. Nous nous réjouissons car le Salut est entré dans le monde avec Jésus, et par l’Église du Christ, nous sommes invités à y participer !
La Toussaint :
fête de tous les saints ;
La
première question, c’est « qu’est-ce que la sainteté ? ».
C’est
un terme qui ne s’applique qu’à Dieu : dans l’Ancien Testament c’est assez net, seul
Dieu est saint. On le chante aussi dans le Gloria : « car toi seul est saint »
Et
pourtant on dit aussi qu’il y a des saints en grands nombre : l’Église en
a canonisé près de 12000, et elle affirme que des saints il y en a un nombre
incalculable ! C’est bien ce que nous venons de lire dans
l’Apocalypse : non seulement il y a les 144000 (12 - totalité x 12 - totalité x 1000 - immensité) issus des tribus d’Israël,
mais il y aussi une « foule immense, que nul ne pouvait dénombrer ».
Saint
Jean, dans la 2e lecture nous donne la clé : « nous sommes
enfants de Dieu » et « nous serons semblables au Fils de Dieu ».
C’est cela la sainteté, être semblable à Dieu : c'est exactement ce que proposait le serpent tentateur dans le jardin de la Genèse ; et c'est le Christ qui l'apporte. C’est donc vivre de la vie
même de Dieu, partager son être même. Et son être même, c’est aimer !
C’est
la plus grande et la plus belle des ambitions. Mais nous savons bien que nous
n’en sommes pas capables. Et que bien souvent, nous faisons même le contraire…
Un slogan :
tous saints !
Le
nom de cette fête est aussi un slogan. C’est ce que nous a rappelé avec force
le concile Vatican II. Dans la constitution Lumen
Gentium, qui a juste 50 ans, puisqu’elle a été promulguée le 21 novembre
1964, un chapitre entier concerne « la vocation universelle à la
sainteté ».
Le
concile montre que chacun de nous est appelé à être saints : que vous
soyez maman, ou papa, grand-parent, dentiste, gendarme ou professeur, enfant ou
adulte, célibataire ou mariés, grand ou petit, en bonne ou mauvaise santé… tous
nous sommes appelés, ici et maintenant, à être saint.
Il
faut voir la sainteté, cette vie même de Dieu, comme le cadeau que Dieu nous
fait. Parfois on voit la sainteté comme un mat de cocagne. Alors qu’en réalité,
il vaut mieux la voir comme un oiseau qui nourrit ses petits… les oisillons ne
font rien d’autre qu’ouvrir la bouche.
Saint par tous les
moyens
Et
Jésus, sur la montagne, nous donne la règle de vie qui nous permet d’avancer
vers lui, et de recevoir cette becquée…
Les
béatitudes sont à prendre au présent… c’est aujourd’hui que s’applique la
Parole du Christ. Il y a là un paradoxe, quelque chose qui nous semble
impossible : comment être bienheureux, si je pleure, comment être
bienheureux si je suis persécuté ?
Regardons
en particulier la première béatitude, elle est au présent :
« bienheureux les pauvres de cœurs, le royaume des cieux est à eux ».
Et qu’est-ce que le « pauvre de cœur »… L’adjectif employé par Jésus
veut dire “mendiant”. Mais il faut l’entendre avec une expression qu’emploie
souvent les prophètes : les « anawim », ce sont les “pauvres du
Seigneur”. Ce sont ceux qui ont conscience de leurs limites, de leur condition
existentielle de pauvreté. Les anawim
se fient abolument au Seigneur, ils savent qu’ils dépendent de Lui en tout. Ils
sont comme les oisillons bloqués au nid qui ne peuvent qu’ouvrir le bec le plus
grand possible.
Cette
pauvreté de cœur vient de la reconnaissance de notre besoin de Dieu. On est à
l'opposé d'une attitude orgueilleuse et autosuffisante qui fanfaronne : « Je
peux me débrouiller seul, sans mes frères, sans l’Église, sans Dieu ! »
Conclusion
Les
saints que nous fêtons aujourd’hui furent ces oisillons, soyons nous aussi ses
oisillons. Et quand dans quelques instants nous approcherons de l’autel ou le
Christ se donne, soyons comme ces oisillons qui savent que seul le Seigneur
sauve, seul le Seigneur rend saint. Recevons-le pleinement conscient de notre
petitesse et de notre faiblesse.
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