13 juillet, 15e dimanche du TO, A
Chers frères et sœurs,
Effectivement,
on la connait par cœur cette parabole, et elle a pas besoin de beaucoup
d’explication, car Jésus lui-même en fait l’explication.
Celui qui a recevra
Mais
je voudrai revenir sur la partie centrale de ce texte, vous savez quand Jésus
dit « À vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des
cieux, mais à eux ce n'est pas donné. Celui qui a recevra encore, et il sera
dans l'abondance ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. »
Moi
ce passage m’a toujours paru choquant : ainsi celui qui a recevra encore
et celui qui n’a rien aura même encore moins ? malheur au pauvre
quoi ?
Qu’est-ce
que veut nous dire Jésus là ?
En
fait, comme nous l’ont dit la première lecture et le psaume, la Parole de Dieu
est extrêmement efficace. Isaïe la compare à une pluie dans un pays désertique…
je ne sais pas si vous en avez fait l’expérience, mais quand il y pleut, tout se met à fleurir. Et dans un délai
extrêmement bref, comme si toute la nature n’attendait que ces gouttes de
pluies.
Jésus
en nous racontant la parabole du semeur veut montrer l’efficacité de la Parole,
mais il insiste sur une chose : la Parole, comme le grain du semeur, a
besoin d’un bon terrain pour l’accueillir !
Et
ce bon terrain, c’est moi, c’est vous, mais seulement si nous acceptons d’être
une bonne terre !
Vous
savez que « notre tentation est de laisser, ou de remettre, Dieu à sa
place, c’est-à-dire dans des espaces ou des temps dûment répertoriés, conçus
exprès pour lui, ou il est sensé se tenir immobile et silencieux, attendant
notre retour tandis que nous vaquons à nos occupations »[1].
Mais
Dieu veut habiter en nous, il nous donne sa parole pour être lui-même notre
nourriture, pour demeurer en nous à chaque instant… et si nous ne faisons pas un
effort de conversion, alors nous serons ceux « qui regardent sans
regarder, qui écoutent sans écouter et sans comprendre ». Et alors
nous ne porterons pas le fruit promis. Et le passage choquant de tout à l’heure
trouve son explication : Le néant appelle le néant, celui qui ne veut pas
écouter n’entendra rien. le bien appelle le bien, celui qui se met à l’écoute
entendra. Car c’est au fond de notre cœur, c’est du fond de notre cœur, que Dieu parle.
Alors,
prenons joyeusement le chemin du Christ et obéissons à son commandement : « Écoute
Israël ! », écoute le Seigneur qui a choisi d’habiter à au plus
profonde de ton cœur. Saint Augustin disait
« Tard
je t’ai aimée,
ô
beauté si ancienne et si nouvelle,
tard
je t’ai aimée !
Mais
quoi ? tu étais au dedans de moi,
et
j’étais, moi, en dehors de moi-même.
Et
c’est au dehors que je te cherchais ! »[2]
Baptême
Aujourd’hui,
dans un instant, nous allons célébrer le baptême d’Elsa. Aujourd’hui, le semeur
va semer en elle la première semence, la première Parole efficace. Aujourd’hui,
l’Esprit saint va faire d’elle un Élu, un Oint, un Messie, un Christ, un
Chrétien. Aujourd’hui, le Père, par le sacrement du baptême, implante en elle cette
Parole : « Celle-ci est mon fils bien aimé, en elle j’ai mis tout
mon amour », Aujourd’hui, elle devient une amie, une sœur du Christ
Jésus.
Et
nous pouvons être sûrs que cette Parole est efficace, que par ce plongeon la
connexion à Dieu est faite, qu’Elsa est bien branchée sur le Seigneur.
Maintenant,
toute sa vie, il va lui falloir être de plus en plus cette terre assoiffée de
la Parole de Dieu, qui accepte de se laisser transformer par la pluie de grâce,
par le grain de la parole, que le Seigneur va lui envoyer chaque jour de sa
vie.
Et
si nous voulons que cette enfant accomplisse pleinement et joyeusement le
projet d’amour que Dieu a pour elle, si nous voulons qu’elle soit la bonne
terre de la parabole,
alors
nous avons tous une mission commune : celle d’être de vrais et de bons
témoins de la Parole de Dieu, témoins de son Amour et de sa Miséricorde.
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