lundi 9 décembre 2013

L'Avent, temps de la conversion

(sur l'évangile du 2e dimanche de l'Avent A : Mt 3)

Jean-Baptiste est « la voix qui crie dans le désert ». Et que crie-t-il ? « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ». Se convertir… vous connaissez le ski ? Vous savez quand il faut faire un demi-tour sur place ? cela s’appelle une conversion. La conversion, c’est cela : je change de sens, je change de direction. Et cette conversion, c’est arrêter de m’attacher aux choses futiles pour me tourner vers ce qui est vraiment important.

Jean nous le dit : « le royaume des cieux est proche ». Mais ce royaume ne m’est pas imposé. Il n’y a que moi qui puisse le faire entrer dans ma vie. Finalement, c’est ma conversion qui est nécessaire pour que le Royaume advienne aujourd’hui dans ma vie et dans la vie du monde. Rappelons-nous cette phrase de mère Térésa : à la question d’un journaliste, que faut-il changer dans le monde pour que ça aille mieux ? elle a répondu vous et moi.
Et Jean Baptiste dit exactement la même chose : « Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion » : C’est bien beau de rêver d’un monde meilleur, mais si je ne commence pas par me changer moi-même, rien ne changera. Nous le proclamons à chaque messe ; le prêtre dit : « élevons notre cœur », et nous répondons : nous nous convertissons, « nous le tournons vers le Seigneur » !

Les derniers versets sont sévères non ? « tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu » ; « Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »
Comment les comprendre vraiment ?
Le Christ est sauveur, il ne veut pas la mort du pécheur. Il n'est pas venu pour nous condamner mais pour sauver ce qui était perdu. Il vient à nous comme un travailleur qui nettoie son chantier. Il sépare ce qui est bon de ce qui est mauvais ; sa zone de travail, c’est notre cœur.  Et si je le laisse faire,  il n’y laisse que ce qui est bon.
Le fruit de la conversion, c’est justement le bon grain… si nous nous convertissons, nous laissons le Christ travailler en nous et nous porterons du bon grain, et nous serons attachés aux choses essentielles. Finalement, la paille des choses futiles, nous serons heureux de la voir partir au feu, d’en être débarrassé.
A l’inverse, si nous ne nous convertissons pas, si nous préférons la paille au grain, nous n’arriverons pas à nous en détacher et peut-être même voudrons-nous la suivre dans le feu...

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