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mercredi 2 novembre 2011

9 novembre. Fête de la cathédrale du pape


Fête de la Dédicace de l'archibasilique du Très Saint Sauveur, Saint Jean-Baptiste et Saint Jean l'évangéliste, du Latran.

1ère lecture : Ez 47,1-12 
Psaume : Ps 46
2ème lecture : 1Co 3,9-17
Évangile : Jn 2,13-22

En 313, par la volonté de l’empereur Constantin, la religion chrétienne devient religion autorisée dans tout l’empire. L’empereur s’était converti peu avant, lors de la bataille du Pont de Milvius[1].
Les chrétiens peuvent alors pratiquer leur culte en publique, et les premières églises sortent de terre.

La cathédrale de Rome
Lorsque le christianisme n’était que toléré, voire interdit, les chrétiens se réunissaient dans les grandes maisons des chrétiens les plus riches de la communauté, adaptées à l’accueil de tous. Ces ‘domus ecclesiae ne sont qu’un pis aller que l’on va quitter rapidement après 313.

L’empereur Constantin offre au pape le terrain du Latran[2], sur le sommet du Caelius[3]. A cet endroit, on décide de construire un grand lieu de culte.

Le plan choisit pour ce bâtiment n’est pas celui du temple. C’est le plan basilical qui s’impose : La basilique, dans la Rome païenne, est une sorte de halle couverte, grand bâtiment rectangulaire de trois ou cinq nefs. Elle sert d’abord à faciliter les rassemblements, à accueillir du monde, lieu où se tient le marché, lieu ou l’on rend la justice, ou se tiennent des débats publiques... : l’entrée est très facile dans une basilique antique. À l’inverse, l’accès au temple est très restreint, que ce soit dans les temples païens ou dans le temple de Jérusalem, auxquels seuls les prêtres ont accès[4].
La foi chrétienne ne connaît qu’un seul prêtre[5], Jésus le Christ, et tous les baptisés sont membres du Christ. À ce titre, nous avons tous accès au lieu de culte : le Peuple de Dieu en son entier est invité au festin des noces de l’Agneau, et le bâtiment-église le signifie clairement.  

Cette première basilique romaine chrétienne est la cathédrale du diocèse de Rome. Elle est « tête et mère de tous les églises du monde », comme le modèle des églises du monde. C’est pour cela qu’elle est fêtée dans le monde entier.


[1] Alors qu’il allait mener une bataille difficile avec peu d’espoir de victoire, il vit en songe une croix, et il entendit “in hoc Signo vinces”, par ce signe tu vaincras ! Il apposa alors ce signe sur les boucliers de ses hommes. Et il remporte la victoire.
[2] Du nom de la vieille famille romaine qui en fut propriétaire et dont la femme de Constantin descendait.
[3] L’une des sept collines de Rome.
[4] On peut relire avec profit le début de l’évangile selon Saint Luc.
[5] C’est l’idée force de la lettre aux hébreux.

samedi 9 juillet 2011

Vendredi 1er juillet 2011 : la solennité du Sacré Cœur de Jésus.

François L.
Matthieu 11,25-30

En ce temps-là, Jésus prit la parole, et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de  la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi. Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.

            Dans la Bible, le cœur désigne la centre de la personnalité de l'homme, c’est par lui que l’homme choisit librement et intelligemment. C'est dans son cœur que l'homme rencontre Dieu, ou le refuse… c’est ainsi que le psaume exprime « en son cœur, l’insensé dit : pas de Dieu ». Lorsque Jésus nous parle de son Cœur, c'est donc tout son être qu'il désigne.

Dans les évangiles, et en particulier chez saint Jean, ce cœur de Jésus est mentionné plusieurs fois : Jésus dit que son cœur est doux et humble, c’est sur la poitrine du Christ que le disciple que Jésus aimait est appuyé lors de la Cène au soir du Jeudi Saint, c’est ce cœur qui est transpercé sur la croix et dont il sort du sang et de l’eau.

Une longue tradition ecclésiale va développer lentement une dévotion particulière au Cœur de Jésus. Déjà les Pères de l’Église en font mention. C’est au XVIIe siècle, avec Saint Jean-Eudes, et surtout avec les apparitions du Christ à Paray-le-Monial en 1673, que se formalise le culte que nous connaissons : Jésus a montré son cœur en disant « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes ». Les plaies de la passion salvatrice, les traces de la folie de l'amour divin pour les hommes sont dévoilées par Jésus à Marguerite-Marie.

En 1765, une fête du Cœur de Jésus est instituée, qui est étendue à toute l’Église en 1856. Les textes de la messe de ce jour insistent sur trois dimensions du mystère de Jésus : l'amour miséricordieux du Cœur de Jésus, la fontaine de grâce qui jaillit du cœur transpercé, et le don total de Jésus, sur la croix.

Lorsque nous fêtons le Cœur de Jésus, nous voyons clairement le lien avec la « fête de la divine Miséricorde » instituée par Jean Paul II : Jésus, qui est Dieu, a un cœur humain qui a connu toute notre vie, nos humbles joies, et notre mort : Dieu a donc véritablement un cœur humain ; en son Amour, il s’est fait solidaire de notre humanité et de chacun de nous, pour notre salut.

Prions Le sans relâche,  il attend nos demandes, que notre cœur soit semblable au sien !