samedi 9 juillet 2011

Vendredi 1er juillet 2011 : la solennité du Sacré Cœur de Jésus.

François L.
Matthieu 11,25-30

En ce temps-là, Jésus prit la parole, et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de  la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi. Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.

            Dans la Bible, le cœur désigne la centre de la personnalité de l'homme, c’est par lui que l’homme choisit librement et intelligemment. C'est dans son cœur que l'homme rencontre Dieu, ou le refuse… c’est ainsi que le psaume exprime « en son cœur, l’insensé dit : pas de Dieu ». Lorsque Jésus nous parle de son Cœur, c'est donc tout son être qu'il désigne.

Dans les évangiles, et en particulier chez saint Jean, ce cœur de Jésus est mentionné plusieurs fois : Jésus dit que son cœur est doux et humble, c’est sur la poitrine du Christ que le disciple que Jésus aimait est appuyé lors de la Cène au soir du Jeudi Saint, c’est ce cœur qui est transpercé sur la croix et dont il sort du sang et de l’eau.

Une longue tradition ecclésiale va développer lentement une dévotion particulière au Cœur de Jésus. Déjà les Pères de l’Église en font mention. C’est au XVIIe siècle, avec Saint Jean-Eudes, et surtout avec les apparitions du Christ à Paray-le-Monial en 1673, que se formalise le culte que nous connaissons : Jésus a montré son cœur en disant « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes ». Les plaies de la passion salvatrice, les traces de la folie de l'amour divin pour les hommes sont dévoilées par Jésus à Marguerite-Marie.

En 1765, une fête du Cœur de Jésus est instituée, qui est étendue à toute l’Église en 1856. Les textes de la messe de ce jour insistent sur trois dimensions du mystère de Jésus : l'amour miséricordieux du Cœur de Jésus, la fontaine de grâce qui jaillit du cœur transpercé, et le don total de Jésus, sur la croix.

Lorsque nous fêtons le Cœur de Jésus, nous voyons clairement le lien avec la « fête de la divine Miséricorde » instituée par Jean Paul II : Jésus, qui est Dieu, a un cœur humain qui a connu toute notre vie, nos humbles joies, et notre mort : Dieu a donc véritablement un cœur humain ; en son Amour, il s’est fait solidaire de notre humanité et de chacun de nous, pour notre salut.

Prions Le sans relâche,  il attend nos demandes, que notre cœur soit semblable au sien !