Année
de la Miséricorde, Carême de la Miséricorde… Que de beaux mots, que de grands
mots !
La miséricorde dans notre vie
Concrètement,
pour les mettre en œuvre, le pape François – dans la bulle d’indiction du
jubilé Misericordiae Vultus (Le
visage de la miséricorde) – récapitule les grands moyens éprouvés par la
tradition de l’Église :
1.
Donner à manger à ceux qui ont faim.
2.
Donner à boire à ceux qui ont soif.
3.
Vêtir ceux qui sont nus.
4.
Loger les pèlerins.
5.
Visiter les malades.
6.
Visiter les prisonniers.
7.
Ensevelir les morts.
Les
sept œuvres de miséricorde spirituelle :
1.
Conseiller ceux qui doutent.
2.
Enseigner ceux qui sont ignorants.
3.
Réprimander les pécheurs.
4.
Consoler les affligés.
5.
Pardonner les offenses.
6.
Supporter patiemment les personnes ennuyeuses.
7.
Prier Dieu pour les vivants et pour les morts.
Toutes
ces œuvres de miséricorde visent à permettre un surcroît de vie, par la
valorisation de la relation interpersonnelle, et en particulier dans des
circonstances qui entraînent mort sociale, mort physique, ou mort spirituelle.
Vivre
la miséricorde c’est donc favoriser tout ce qui est vie, et écarter résolument
tout ce qui est mort. Le psaume 1 nous mettait déjà face à ce choix…
La miséricorde dans notre monde.
Nous
pouvons observer que notre société ne sait pas (ou plus ?) ce qu’est la
miséricorde. Elle ignore absolument ce qu’est le pardon, elle exige sans cesse
la vengeance, refuse l’oubli et veut la transparence absolue qui est le
contraire de la vérité qui rend libre… Il
ne semble pas y avoir de paix possible sans « mise à mort ».
Mais
nous, chrétiens, nous sommes appelés à être témoins de la miséricorde, à
accueillir le blessé de la vie, mais aussi le coupable et le pécheur. Et n’en doutons pas, cela ira parfois
(souvent ?) à l’encontre de la pensée dominante :
Que
ce soit dans l’accueil des personnes souffrant de handicap, l’accompagnement
des mourants jusqu’au terme naturel de leur vie, que ce soit dans le soutien
des femmes en détresse, dans l’accueil de ceux qui sont forcés de quitter leur
pays, ou même dans la volonté de proposer un chemin de vie au coupable, le
chrétien se reconnaît à son souci de se mettre à l’écoute de la parole du
Christ, et de sa mise en pratique : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ».
Chrétiens,
nous sommes à la croisée des chemins ! Le monde a besoin de
miséricordieux ! « Ce que vous
avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».
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