mardi 18 septembre 2012

Dieu n'est pas con... mais l'homme...

Sur ce site, j'ai lu une prise de position très intéressante, mais reflétant la mentalité ambiante et exposant comment un chrétien peut se fourvoyer en pensant que le chemin de l'Amour est distinct de celui de la Vérité.

je crois que le problème réside dans la définition du mariage, définition qui n'est d'ailleurs pas donnée dans l'article suscité. 
“L’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonné par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement.”
C’est le droit de l’Église qui expose cette définition. On y trouve les fins du mariage humain naturel que sont la communauté de vie, le bien des conjoints, la génération et l'éducation des enfants. est ensuite ajouté cette spécificité du mariage chrétien qu'est l'union au Christ. Ainsi, le “sentiment amoureux” n’entre pas d’abord en ligne de compte. En revanche, l’Amour y est essentiel. 
Peut-être faut-il une définition de cet Amour
Dans l'ordre théologique, c'est l'Être même de Dieu (cf. 1Jn 4, 8). Tout amour humain est donc participation à l'être même de Dieu. Dans l'ordre philosophique, l'Amour est un Acte humain, relation fondée dans la volonté humaine, réelle et tangible (bien que non-matérielle).
 Cette réalité Amour est donc une relation fondée en un acte de la volonté ordonné au bien de l’autre.
Unissant la définition du mariage et celle de l'amour, nous constatons aisément que le mariage, dès l'ordre naturel, est ordonné par des biens objectifs, et non pas par des sensations. Le mariage civil est alors l'institution qui permet à la société d'aider l'accomplissement de ces fins, en favorisant les piliers du mariage : proles (enfant), fides (fidélité), sacramentum (lien permanent)... car ces fins sont bonnes pour la société entière et pour chacun de ses membres [notion de Bien commun].  
le mariage est ainsi “un rempart pour permettre au lieu le plus fragile de la société, c’est-à-dire une femme qui donne la vie à un enfant, que toutes les conditions soient établies pour que cela se passe de la meilleure” manière. (cal Barbarin)
Or ces fins ne peuvent être portée dans le cadre de “mariages” de personnes de même sexe, et en particulier en ce qui concerne la dimension de fécondité (à prendre au sens strict).


Enfin, il me semble que dans les présupposés de l'article cité, il y en ait un qui soit très, très contestable.
"on ne choisit pas d’être homosexuel ou hétérosexuel, on naît ainsi".
D’un point de vue philosophique, cela implique que certains hommes (ou femmes) ne sont naturellement pas appelés à se reproduire… puisqu’il doivent lutter contre leur penchant 'naturel' pour cela ; c’est donc une ‘espèce’ particulière, en voie de disparition ; Puisque ce n'est pas le cas, c’est qu’elles souffrent d’une tare qu’il faut soigner, au même titre qu'une maladie génétique qui rendrait stérile… Vous comprendrez sans peine que ce point de vue me gène, et ne me parait pas respectueux de la liberté humaine.
De plus, d’un point de vue théologique, cela voudrait dire qu’il y en a qui ‘naturellement’ ne réponde pas à la définition de de l’homme donné en Gn 1, 27 : “Dieu créa l’homme à son image, mâle et femelle il les créa” et ne peuvent pas obéir au commandement “croissez et multipliez-vous” (Gn 1, 28 puis répété 2 fois dans la Bible (Gn 9, 1.7)…

Enfin, Dieu n’est pas con… c’est sûr. En revanche, l’homme l’est. Et depuis le péché originel, il y a bien des choses tordues, y compris dans la nature. Ainsi, même l'Amour peut être détourné ! Car avec cet argumentaire, le journal Libération avait mené campagne pour une dépénalisation de la pédophilie...

Allez voir les paragraphes 2357-2359 du Catéchisme de l’Église Catholique, remarquable de nuances...

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