mercredi 13 février 2013

Poursuite de la réflexion sur le ministère pétrinien, parce que c’est d’actualité…


  • PIERRE

L’ensemble des textes du Nouveau Testament montre une figure unifiée et réaliste de Pierre : s’il est bien le premier des apôtres, si des missions particulières lui sont confiées, il n’est pas pour autant un homme parfait. Matthieu (Mt 16, 22) montre qu’à peine Pierre avait-il reçu la charge suprême de porte-clefs du Royaume, que déjà il rabroue le Christ, ne supportant pas l’annonce de la Passion et de la mort de Jésus.
Lorsqu’il faut faire face à la réalité de cette passion et de cette mort, il croit encore jusqu’au dernier instant que le Royaume est « de ce monde », malgré tous les avertissements, et lorsqu’enfin il est convaincu de la défaite humaine du Christ, il le renie !
La proximité entre Pierre et Judas est troublante. La différence est essentielle : Pierre se reconnait alors comme pécheur et demande le pardon de Dieu dans l’Espérance. En revanche, Judas ne laisse pas la place au pardon divin. 

C’est donc à un pécheur pardonné que Jésus confie le ministère pastoral de l’ensemble du troupeau, c’est à un homme faible qui connait ses limites, qui se sait incapable d’aimer « plus que ceux-ci » que le Christ ressuscité renouvelle sa confiance.



  • LE PAPE
Le ministère du pape est dit « ministère pétrinien » : cette fonction conférée par le Christ au premier et au plus pauvre des apôtres s’est transmises sans discontinuité à ses 265 successeurs.
Chacun d’eux a pu mesurer que ce n’est pas « la chair et le sang » qui permettent de tenir pleinement la fonction de « vicaire du Christ » ; aucun élu à la fonction pétrinienne n’avait les épaules pour cette charge, lourde, si lourde que certains n’ont su la tenir ou l’occuper dignement.
Seule la grâce de Dieu permet de faire face à cette responsabilité, seule l’imitation de la figure de Pierre, le pécheur sans cesse pardonné, permet d’accueillir cette grâce. 

La permanence de la succession apostolique sur le siège de Pierre, l’humilité avec laquelle les derniers papes occupent pleinement leur charge et la haine que déploient le monde et les forces mauvaises contre le Siège apostolique, sont témoignages certains de la validité des promesses du Christ : « et les portes de l’Hadès ne prévaudront pas contre elle ».


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