« Je
suis un pécheur, mais par la miséricorde et l’infinie patience de Notre
Seigneur Jésus Christ, je suis confiant et j’accepte en esprit de
pénitence »[1]
C’est ainsi
que le pape François a accepté son élection. Par ces mots, il s’inscrit dans l’histoire
qui commence avec l’appel d’Abraham et qui connait son sommet avec
l’Annonciation à Marie. À leur image nous sommes aussi appelés à suivre le
Christ là où il nous appelle.
Ce n’est
pas le plus fort, le plus grand, le plus beau ou le plus malin que choisit le
Christ. C’est vous, c’est moi qu’il appelle, chacun à sa place, mais toujours à
son service. Et nous savons bien que nous ne sommes pas brillants. Mais dans
son amour, il donne toujours les moyens pour réaliser cet appel.
« il
n’y a pas d’identité pleine et entière sans appartenance à un peuple. Personne
ne se sauve tout seul, en individu isolé ».
Le pape
François rappelle ainsi que nous sommes avant tout des êtres de relation, et
que le Christ veut sauver dans et par cette dimension : c’est la raison
même de l’existence de l’Église, qui nous est indispensable pour entrer dans le
mystère de Dieu. Nous ne pourrons participer à la joie de la vie trinitaire que
si nous mettons en œuvre la vie communautaire. Est-il besoin de dire que cela
passe par la vie familiale, par la vie amicale mais aussi dans la vie
paroissiale ? Il n’est de bonheur que dans le don, puisque c’est le don
qui établit la relation. Et ce doit être proposé à tous les hommes, car
« Dieu veut que tous soient sauvés » (1Tm 2,4).
« Qu’ai-je
fait pour le Christ, qu’est-ce que je fais pour le Christ, que dois-je faire
pour le Christ ».
Peut-être
que, comme le pape François, nous pourrions poser chaque soir un acte de reconnaissance
pour les dons de Dieu dans nos vies ; et chercher activement à quel don il
nous appelle, à quelle relation il nous
invite :
Relation
avec lui, qui se donne dans les petits, les pauvres, à qui nous pouvons toujours
donner notre attention, notre sourire ; Relation avec lui, à travers nos
proches, dans un don de soi qui est écoute, patience et attention à valoriser
l’autre ; Relation avec lui, dans l’Eucharistie dominicale ou même en
semaine, dans la lecture et l’écoute de sa Parole, dans la prière devant le
Saint Sacrement, dans la prière personnelle...
[1]
Pour cet éditorial, je m’appuie sur l’entretien avec le Pape François paru le
19 septembre dans les revues culturelles jésuites, et disponible sur http://newsletter.revue-etudes.com/TU_Septembre_2013/TU10-13.pdf
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