jeudi 26 septembre 2013

édito : à la suite de Pierre



« Je suis un pécheur, mais par la miséricorde et l’infinie patience de Notre Seigneur Jésus Christ, je suis confiant et j’accepte en esprit de pénitence »[1]



C’est ainsi que le pape François a accepté son élection. Par ces mots, il s’inscrit dans l’histoire qui commence avec l’appel d’Abraham et qui connait son sommet avec l’Annonciation à Marie. À leur image nous sommes aussi appelés à suivre le Christ là où il nous appelle.
Ce n’est pas le plus fort, le plus grand, le plus beau ou le plus malin que choisit le Christ. C’est vous, c’est moi qu’il appelle, chacun à sa place, mais toujours à son service. Et nous savons bien que nous ne sommes pas brillants. Mais dans son amour, il donne toujours les moyens pour réaliser cet appel.

« il n’y a pas d’identité pleine et entière sans appartenance à un peuple. Personne ne se sauve tout seul, en individu isolé ».

Le pape François rappelle ainsi que nous sommes avant tout des êtres de relation, et que le Christ veut sauver dans et par cette dimension : c’est la raison même de l’existence de l’Église, qui nous est indispensable pour entrer dans le mystère de Dieu. Nous ne pourrons participer à la joie de la vie trinitaire que si nous mettons en œuvre la vie communautaire. Est-il besoin de dire que cela passe par la vie familiale, par la vie amicale mais aussi dans la vie paroissiale ? Il n’est de bonheur que dans le don, puisque c’est le don qui établit la relation. Et ce doit être proposé à tous les hommes, car « Dieu veut que tous soient sauvés » (1Tm 2,4).

« Qu’ai-je fait pour le Christ, qu’est-ce que je fais pour le Christ, que dois-je faire pour le Christ ».

Peut-être que, comme le pape François, nous pourrions poser chaque soir un acte de reconnaissance pour les dons de Dieu dans nos vies ; et chercher activement à quel don il  nous appelle, à quelle relation il nous invite :
Relation avec lui, qui se donne dans les petits, les pauvres, à qui nous pouvons toujours donner notre attention, notre sourire ; Relation avec lui, à travers nos proches, dans un don de soi qui est écoute, patience et attention à valoriser l’autre ; Relation avec lui, dans l’Eucharistie dominicale ou même en semaine, dans la lecture et l’écoute de sa Parole, dans la prière devant le Saint Sacrement, dans la prière personnelle... 


[1] Pour cet éditorial, je m’appuie sur l’entretien avec le Pape François paru le 19 septembre dans les revues culturelles jésuites, et disponible sur http://newsletter.revue-etudes.com/TU_Septembre_2013/TU10-13.pdf
 

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